Règne: Animalia (Animaux)
Embranchement: Chordata (chordés)
Sous-embranchement: Vertebrata (vertébrés)
Classe: Aves (Oiseaux)
Ordre: Accipitriformes,Anseriformes,Apodiformes,Caprimulgiformes,Charadriiformes,Ciconiiformes,Coliiformes,Columbiformes,Coraciiformes,Cuculiformes,Falconiforms,Galliformes, Gaviiformes,Gruiformes, Passeriformes, Pelecaniformes,Phaethontiformes,Phoenicopteriformes,Piciformes,Podicipediformes,Procellariiformes,Psittaciformes, Pterocliformes,Sphenisciformes,Strigiformes,Suliformes,Tinamiformes,Trogoniformes,Upupiformes
Famille:
Genre: Coloeus
Espèce:
- Coloeus monedula (choucas des tours)
Voici quelques informations générales sur cette espèce :
- Aspect physique : Le choucas des tours est un petit corvidé de la taille d’un pigeon, avec un plumage noir et gris et des yeux clairs. Il se distingue des autres corvidés par son bec plus court et sa queue carrée.
- Habitat : Le choucas des tours est présent dans une grande partie de l’Europe et de l’Asie, ainsi qu’en Afrique du Nord. Il vit dans les zones rurales et urbaines, notamment dans les églises, les bâtiments historiques et les tours. Il peut également nicher dans les arbres.
- Comportement : Les choucas des tours sont des oiseaux sociaux et grégaires, qui vivent en groupes tout au long de l’année. Ils sont très intelligents et ont une grande capacité d’adaptation à différents environnements. Les choucas des tours sont des oiseaux bavards et bruyants, qui émettent des cris rauques et des croassements.
- Alimentation : Les choucas des tours sont des omnivores et se nourrissent d’une grande variété de nourriture, tels que les fruits, les graines, les insectes, les mollusques, les petits mammifères, les œufs et les jeunes d’autres oiseaux.
- Statut de conservation : Le choucas des tours est une espèce commune et répandue, et ne fait pas l’objet de préoccupations majeures en termes de conservation. Cependant, comme pour de nombreuses espèces d’oiseaux, la destruction de l’habitat naturel et les changements dans les pratiques agricoles peuvent avoir un impact sur les populations locales.
Histoires insolites:
- Les choucas et les diamants de la couronne britannique : Selon une légende populaire, les choucas des tours sont les gardiens des diamants de la couronne britannique. En réalité, les choucas étaient autrefois chassés et tués dans la Tour de Londres car on pensait qu’ils attaquaient les oiseaux plus précieux, tels que les faucons. Cependant, en 1486, le roi anglais Édouard IV a ordonné que six choucas soient maintenus en captivité dans la Tour de Londres pour protéger les oiseaux royaux. Aujourd’hui, les choucas des tours sont toujours présents dans la Tour de Londres, mais ils ne sont plus considérés comme des gardiens de joyaux.
- Les choucas et la neige : Les choucas des tours sont capables de se débrouiller dans des conditions météorologiques difficiles, y compris la neige. En fait, il existe une légende qui dit que si les choucas quittent la Tour de Londres, le royaume britannique s’effondrera. Pendant l’hiver rigoureux de 1963, les choucas ont quitté la Tour de Londres et les journaux ont rapporté que cela présageait une catastrophe imminente. Bien sûr, rien de tout cela ne s’est produit, mais cela montre à quel point les choucas ont une place importante dans la culture et la mythologie.
- Les choucas et la récupération des déchets : Les choucas des tours sont connus pour leur capacité à récupérer des objets brillants et brillants, tels que des pièces de monnaie ou des bijoux, pour les utiliser dans leurs nids. Il y a eu des rapports de choucas volant des objets de valeur, comme des bijoux, des montres et même des billets de banque, dans les villes européennes. Cette habitude de récupération de matériaux brillants a conduit certains à croire que les choucas des tours ont un penchant pour les objets brillants.
Pour la LPO Grand-Est, le Choucas des Tours à été élu oiseau de l’année 2023.
En tant que membre bénévole de la LPO -Alsace je me suis inscrit pour recenser cet oiseau sur les villes et villages dans le secteur Erstein-Benfeld.
Ci -dessous des renseignements complémentaires transmis par la LPO-Alsace (Jean-Marc BRONNER)
- Choucas des tours
Corvus monedula
Ang : Western Jackdaw
All : Dohle
Le Choucas des tours est une espèce du Paléarctique répandue de l’Europe à la Chine, dans le nord du Maghreb et au Proche-Orient. Il est représenté par la sous-espèce spermologus en Europe occidentale et centrale, par monedula dans le Nord et par soemmerringii dans l’Est.
Il a une distribution très large en France, à l’exception de l’extrême sud-ouest et des régions montagneuses [1]. Il est en expansion en Europe depuis le début du XXe siècle ; au niveau national, on a également assisté à une progression remarquable : à partir du nord et du nord-est, il a conquis au siècle dernier la plupart des régions françaises [2].
Plus récemment, on note un déclin modéré sur la période 1989-2012, mais une belle reconstitution des effectifs depuis 2001 [3].
La population française est évaluée entre 150 000 et 300 000 couples nicheurs, et plus de 1 000 000 d’individus hivernants [1].
Habitat et écologie
Le Choucas des tours est une espèce de plaine, ne dépassant pas l’étage collinéen : les sites de nidification restent inférieurs à 600 m, mais il pénètre dans les vallées vosgiennes jusqu’à cette altitude. Sa présence reste liée aux activités humaines, aussi bien pour rechercher sa nourriture sur les sols à végétation rase, que les cavités nécessaires à sa nidification. Celles-ci sont situées majoritairement dans des constructions humaines : églises, bâtiments historiques, ruines, tours, usines désaffectées…
Mais le nombre de ces emplacements propices diminue au fil des rénovations et de l’engrillagement des accès. Il se rabat alors sur des sites de substitution, avec une préférence pour les conduits de cheminées non utilisés, souvent sur des maisons individuelles, parfois des immeubles collectifs ou des sites industriels. Il s’installe également dans diverses constructions métalliques : éclairages routiers, pylônes électriques de type « muguet », dragues de gravière…
Il niche dans la plupart des grandes villes alsaciennes, ainsi qu’en de nombreuses agglomérations de taille plus réduite, jusqu’aux petits villages ruraux. Quelques nidifications en sites naturels sont connues : anciennes cavités de Pics noirs (plusieurs cas dans les Vosges du Nord [4]), sans doute aussi dans des nids de Corbeaux freux. Les cavités des platanes, semi-naturelles car liées à la taille, sont quant à elles fréquemment utilisées. Par contre, aucun cas de nidification n’est connu en Alsace dans des parois rocheuses, milieu d’origine de l’espèce.
Il est plus insectivore que les autres Corvidés. En dehors de la période de reproduction, il se nourrit surtout de graines de céréales et de dicotylédones [5, 6].
Répartition en période de reproduction
Le Choucas des tours se reproduit sur tout le piémont vosgien, sur un linéaire quasi continu. Il est par ailleurs bien présent dans la plaine bas-rhinoise, entre Brumath et Sélestat. Le Sundgau et le Jura alsacien l’attirent également, quoiqu’en densité moindre, de même que la vallée de la Bruche. Il est par contre plus rare dans l’Outre-Forêt, l’Alsace Bossue et la plaine haut-rhinoise. Notons enfin sa présence, en nombre limité, sur plusieurs quadrats du Kochersberg, où il sait tirer profit des quelques rares milieux épargnés par l’agriculture intensive.
Répartition en hiver
La répartition hivernale du Choucas des tours est proche de celle en période de reproduction. La population locale est essentiellement sédentaire et erratique ; en hiver, elle est rejointe par d’importantes troupes venues d’Europe du Nord et de l’Est, appartenant également à la sous-espèce spermologus [1]. Quelques rares individus des sous-espèces nordique monedula ou orientale soemmerringii sont parfois mêlées à ces bandes, y compris des individus intermédiaires.
Les dortoirs nocturnes comptabilisent fréquemment plusieurs centaines d’individus, le plus souvent mêlés aux grands rassemblements de Corbeaux freux et de Corneilles noires ; ils sont de ce fait difficiles à recenser.
Historique et tendance évolutive
La présence du Choucas dans notre avifaune nicheuse est signalée par la plupart des auteurs anciens, dont un certain nombre soulignent sa rareté à la fin du XIXe et au début du XXe siècles [7 à 9]. De plus, des évolutions défavorables sont signalées : disparition de la cathédrale de Colmar vers 1880 [7, 10], forte diminution des effectifs de la cathédrale de Strasbourg avant 1914 [11 à 13]. Ils mentionnent également sa présence en hiver, mais avec des appréciations variables quant aux conditions d’hivernage : « uniquement lors des hivers froids » [7], « prodigieuses quantités par temps de neige et de glace » [12] ou au contraire « stationnent en nombre non négligeable lors des hivers doux » [9].
Dans le Jura alsacien, une population nicheuse importante est mentionnée au château du Landskron en 1898 [14]. Près d’un siècle plus tard, le château ne semble plus occupé, mais on note une expansion accompagnée d’un changement d’habitudes : alors que les Choucas nichaient en colonies dans une paroi calcaire en Suisse proche, ils ont colonisé des arbres creux à Biederthal et le clocher de Bouxwiller, de sorte qu’il ne restait que 5 couples dans les falaises initiales [15].
Effectifs
Cette espèce très sociable niche en colonies allant jusqu’à quelques dizaines de couples, le maximum se situant autour d’une cinquantaine.
Ses grandes facultés d’adaptation lui ont permis de compenser, dans une certaine mesure, la perte dans la période récente de nombreux sites de reproduction par la colonisation de nouveaux sites. On peut ainsi évaluer la population alsacienne de Choucas des tours entre 2 000 et 4 000 couples à partir des estimations d’abondance fournies par les observateurs lors de l’enquête atlas. Du fait de sa répartition par colonies, les calculs de densités n’ont que peu d’intérêt en dehors d’enquêtes à vaste échelle qui font défaut.
Dans les Vosges du Nord, c’est un nicheur peu abondant avec une population estimée entre 100 et 200 couples en 2012 [16].
Menaces et mesures de conservation
En milieu rural, le Choucas est victime de l’évolution des pratiques agricoles : toute mesure en faveur du maintien d’une agriculture traditionnelle, plus particulièrement de l’élevage extensif, lui sera bénéfique.
La nidification dans les cheminées comporte des dangers évidents, tant pour les propriétaires des lieux que pour les Choucas. La mise en place d’alternatives doit alors être envisagée : les nichoirs peuvent constituer une solution de rechange, comme le montre l’occupation de certains nichoirs à Effraie par des Choucas. Mais nos connaissances en la matière doivent encore être affinées, pour preuve ces nichoirs installés sur des centrales hydroélectriques, qui restent pour l’instant inoccupés, malgré la présence de colonies sur ces ouvrages.
Enfin, comme l’Effraie des clochers, cette espèce est souvent victime de l’engrillagement des ouvertures de bâtiments publics pour empêcher l’installation des pigeons. Cela s’est encore produit durant la présente enquête : une église qui abritait une colonie à Sainte-Marie-aux-Mines a vu ses ouvertures grillagées en 2011.
Jean-Marc BRONNER
Comportements:
Informations glanées dans l’excellent livre : Le comportement des oiseaux d’Europe (Salamandre)
- espèce sédentaire et migratrice à courte distance.
- de nature curieuse et actif, tout en restant sur ses gardes.
- niche dans des cavités (de préférence rocheuse ou de construction humaine)
- le couple reste uni pendant des années.
- seul la femelle couve et le mari la nourrit.
- il se salue par le « meeting display » : ailes ouvertes et abaissées, bec tourné vers le bas, et queue balançant latéralement.
Pourquoi les choucas des tours ont-ils les yeux clairs?
Par la gazette de la faune sauvage(FB):Une histoire de nitescence pacifiste du choucas des tours
Le regard, chez les choucas des tours , c’est super important.
Ajoutez à cela que ces oiseaux très intelligents:
- on tendance à vouloir éviter la bagarre
- sont cavernicoles
- sont en compétition pour les nids
Et vous aurez la réponse à une question cruciale: Pourquoi les choucas des tours ont-ils les yeux clairs?
Dans la nature, rien n’est là par hasard, même si tout est du au hasard. Alors c’est quoi la raison?
éviter la bagarre! Quand un oiseau noir se retrouve dans une cavité noire, il n’est pas visible. Un autre choucas pourrait alors entrer en toute bonne foi, ce qui provoquerait un conflit, donc une bagarre. Fort heureusement, les choucas ayant les yeux clairs, si le nid est occupé, l’arrivant tracera sa route car il aura vu l’éclat de l’œil au fond de la galerie!